Fishers

Dans l’élaboration d’un gin, les baies de genièvre s’imposent comme l’ingrédient incontournable. Mais pour définir son profil aromatique, un peu comme pour composer une partition de musique, il ne suffit pas d’une note. Le choix des autres végétaux est également déterminant. Fishers, né de la rencontre de James Firth, botaniste de renom, et John McCarthy, distillateur tout aussi réputé, le prouve aisément. Ce gin rend en effet hommage aux habitants et aux pêcheurs du sud de l’Angleterre. Dans cette région sauvage de Southwold, bordée de falaises qui plongent dans la mer du Nord, on trouve de nombreuses plantes et des fleurs endémiques. James Firth qui a étudié à l’université d’Oxford et consacré sa vie aux plantes d’Angleterre, s’est chargé de leur sélection et de la composition de la “recette” de Fishers. Si l’on retrouve les classiques graines de coriandre, les racines d’iris, les écorces d’orange et de citron ou encore la cardamome, il a également donné la part belle à des plantes locales, très prisées pour la gastronomie régionale, mais qui n’avaient jusqu’alors jamais été utilisées pour produire un gin. À commencer par le Rock Samphire, une plante offrant de jolies notes salines et dont les arômes sont proches de ceux de la carotte. On trouve aussi le Spignel très rare et très recherché pour ses notes de curry, les délicates racines de Wood Aven qui rappellent le céleri ou encore le Bog Myrtle qui selon James Firth « sent comme Noël ». Une formulation inédite offrant à Fishers le parfum des côtes anglaises, celui du vent marin et des embruns. D’autant que l’alcool neutre utilisé pour son élaboration est produit au sein de la distillerie Copper House, par John McCarthy, à partir d’orge également récoltée localement. Une base idéale pour la macération des plantes et la distillation à la personnalité unique, qui s’impose comme le plus ambassadeur de cette région du sud de l’Angleterre.