Petit point histoire

Qui de la poule ou de l’œuf était là en premier, sempiternelle question qui pourrait se décliner concernant la paternité du whisky si souvent revendiquée par les Ecossais comme par les Irlandais. D’un côté les Ecossais la revendiquent en se fondant sur des traces écrites, de l’autre la version irlandaise s’appuie sur la légende de Saint-Patrick et l’histoire des moines distillateurs.

Quand on pense que les premières traces de la distillation datent de l’Egypte ancienne (3000 ans avant J.C), puis que c’est Aristote qui mentionne l’alambic dans un traité sur la météorologie en 384 avant J.C, personne ne pourrait dire précisément à quel moment la pratique de la distillation a accosté sur les îles britanniques.

Les deux dates clefs à retenir sont donc 432, (date à laquelle les missionnaires irlandais guidés par Saint Patrick auraient rapporté les secrets de l’art de la distillation); et 1494 qui est la date de la toute première trace écrite parlant d’une eau-de-vie élaborée à partir d’orge maltée.

L’industrie du whisky commence véritablement à se structurer aux Etats-Unis, en Ecosse et en Irlande dès la fin du XVIIIe siècle. Cependant, la construction de multiples distilleries vers la fin du XIXe siècle, entraîne une surproduction menaçant la pérennité de celles-ci.

Trois événements majeurs vont bouleverser l’industrie du whisky : les deux Guerres mondiales et la Prohibition.

Une petite chronologie des événements s’impose

Mai 1915 : Lloyd George, Premier Ministre Britannique met en cause l’alcool et sa consommation excessive dans l’incapacité de l’industrie de l’armement britannique à soutenir l’effort de guerre.

Janvier 1919 : la guerre d’Indépendance irlandaise éclate, le gouvernement britannique décide d’imposer un embargo. Les céréales sont alors utilisées prioritairement pour la fabrication du pain.

17 janvier 1920 : Le Volstead Act signe le début de la Prohibition aux Etats-Unis.

A l’aube de la fin de la Seconde Guerre mondiale, 13 distilleries ouvrent à nouveau leurs portes en août 1944. En parallèle, Churchill plaide pour une relance immédiate de la distillation. Objectif : reconstituer les stocks épuisés pour recréer de la richesse. C’est un pari réussi puisqu’en 1957, la production de whisky écossais atteint 57 millions de gallons.

Malheureusement, l’Europe comme les Etats-Unis subissent une récession économique à la fin des années 1980. La consommation des blends est alors en chute libre provoquant la fermeture d’une trentaine de distilleries.

Des distilleries mythiques

Des distilleries mythiques telles que Brora, Port Ellen ou encore Rosebank cessent leur production.

Brora, surnommée « le Lagavulin du Nord » est construite en 1819 par la Marquise de Stafford. Réputée pour son whisky tourbé proche du style d’Islay, elle est propulsée sur le devant de la scène en 1969 grâce à une sécheresse inattendue sur l’île d’Islay. Une pénurie de whisky tourbé ralentit la production de blends pour de nombreuses distilleries, Brora est alors choisie pour approvisionner les distilleries en difficultés.

Construite en 1824 sur Islay, Port Ellen est la première distillerie à utiliser un coffre à alcool lors de la distillation. Elle vit une période mouvementée entre 1930 et 1969, entre fermetures et réouvertures. Elle devient, en 1973, le centre de maltage fournissant toutes les distilleries de l’île en orge maltée fumée. Malheureusement en 1983, la distillerie ferme définitivement ses portes et toute production est arrêtée.

A l’automne 2018, le petit monde des whisky geeks connaissait un séisme sans précédent. Diageo annonçait le 9 octobre la réouverture de Brora et Port Ellen, deux distilleries mythiques fermées en 1983. Le lendemain, alors que les amateurs ne s’étaient pas remis de leurs émotions, Ian Macleod Distillers annonçait la résurrection de Rosebank, la distillerie légendaire des Lowlands fermée en 1993.

En deux jours, les trois distilleries fermées les plus vénérées par les fans reprenaient du service, c’était noël avant l’heure. Pour Brora et Port Ellen, l’affaire était plutôt simple dans la mesure où Diageo était toujours propriétaire des distilleries, des marques et des stocks. Pour Rosebank en revanche la résurrection s’est avérée plus complexe. Considérée comme la perle des Lowlands, Rosebank est un plaisir d’initié vue la rareté de ses embouteillages. Ceux qui ont eu la chance d’y goûter ne tarissent pas d’éloge pour ce whisky au style léger, floral et herbacé. Malgré son succès d’estime, Rosebank ferme ses portes en 1993, comble de la décrépitude les alambics sont volés en décembre 2008. Si tout se passe bien la production devrait reprendre fin 2021 début 2022, en attendant des vieux fûts de 1993 ont été mis en bouteille pour le plus grand bonheur des amateurs.

Rosebank ouvre le bal de sa renaissance avec un Single malt de 30 ans d’âge 1st Release sélectionné avec précision. Objectif : faire redécouvrir la patte de la distillerie ?

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